Le BMX Race

En quelques mots...

Le BMX (Bicycle motocross) est un sport cycliste extrême, physique, technique et spectaculaire. Il est divisé en deux catégories : la Race où les rideurs font la course, et le Freestyle où les rideurs font des figures (ou tricks en anglais). Les pratiquants de ce sport sont nommés pilotes, bicrosseurs, riders, bmxeurs ou bmxers.

Le BMX Race ou Bicross est une course entre huit concurrents qui doivent parcourir une piste de 340 à 400 m. Cette piste a la particularité d’être parsemée de bosses qui, soit se sautent, soit s’enroulent par cabrage du vélo sur la roue arrière. C’est un sport acrobatique et spectaculaire demandant des qualités physiques telles que la vélocité, la puissance, l’explosivité et l’endurance. Cette discipline est devenue pour la première fois une discipline olympique à l’occasion des Jeux olympiques de Pékin en 2008.

Le BMX (en anglais : bicycle moto cross) apparaît en 1968 en Californie, alors qu’au même moment le motocross devient un sport très populaire aux États-Unis.

La version motorisée de ce sport est la source d’inspiration du BMX. Enfants et adolescents, animés par le désir de pratiquer le motocross alors qu’ils n’en avaient pas les moyens créent des compétitions de vélo sur des pistes qu’ils construisent eux-mêmes. Ils s’habillent d’équipements de moto cross. Le sport a pris le nom de BMX.

La compétition de BMX offre à moindre frais et proche de chez soi l’excitation d’un sport d’action et il est facile de comprendre pourquoi ce sport extrême connaît immédiatement un véritable engouement. C’est en Californie qu’il devient le plus populaire. Au début des années 1970, une structure de régulation des courses est créée aux États-Unis. Elle est considérée maintenant comme le début officiel de la compétition. Au cours de cette même décennie, cette pratique est introduite sur d’autres continents, dont l’Europe, à partir de 1978.

L’« International BMX Federation » (Fédération internationale de BMX) est créée en avril 1981 et les premiers championnats du monde se déroulent en 1982. Le BMX se développe rapidement comme un sport à part entière et, après plusieurs années, trouve plus de points communs avec les codes du cyclisme qu’avec ceux du moto cross. Depuis janvier 1993, le BMX est totalement intégré à l’Union cycliste internationale.

La race est la pratique la plus courante du BMX.

Une grande partie de la course se fait au départ. Quelqu’un qui part bien et qui ne fait pas de fautes par la suite, en général, remporte la course. Il ne s’agit pas de faire des figures lors des sauts d’obstacles sous peine de sanction du type carton jaune/rouge.

Le vélo de bicross est petit; il possède des roues de 20 pouces (environ 50 cm) et des pneus de 20 × 1,50 à 20 × 2,125 (le plus gros à l’avant) et 20 x 1-1/8 ou 20 x 1-3/8 pour les moins de 10 ans (sauf les « Cruisers » qui ont des roues de 24 pouces). Quand on parle de 21 pouces, c’est la longueur du tube supérieur du cadre (top tube) mais les roues restent de 20 pouces; ce vélo est particulièrement maniable; il n’a qu’une seule vitesse: les courses sont des sprints de moins d’une minute.

L’équipement du pilote s’apparente à celui d’un pilote de motocross et, hormis les chaussures, la tenue est généralement choisie chez les équipementiers de motocross. Le vélo reçoit peu d’équipement et certains composants comme la tige de selle, les pédales ou encore le guidon, pour les plus jeunes pilotes, sont en alliage d’aluminium et, depuis quelque temps, en carbone, bien que celui-ci rende la fourche plus fragile, afin d’alléger au maximum le BMX ; son poids, pour un adulte, se situe aux environs de 12 kg, voire moins pour les BMX de compétition les mieux équipés, descendant parfois sous la barre des 9 kg.

Les vélos sont équipés de pédales automatiques.

Les pistes de bicross sont toutes différentes les unes des autres. Elles sont en terre battue avec un revêtement qui offre une surface très roulante pour favoriser la vitesse et la fluidité. De nos jours, il n’est pas rare de trouver des pistes comportant des virages en bitume ou en ciment. Ces pistes font entre 200 et 400 m de long, avec 3 à 6 virages et de 10 à plus de 30 bosses, dont les whoops (série de bosses à sauter par paire, triple ou à enrouler). Certaines pistes sont particulièrement sélectives afin de mettre la technique en avant.

  • Simple : bosse seule ; les pilotes la passent en se mettant sur la roue arrière avant de l’atteindre (c’est ce que l’on appelle un manual) ;
  • Double : série de deux bosses ; elles sont écartées de 2 mètres ou plus (même si elles font rarement plus de 10 m de long) ; trois solutions sont adoptées pour passer rapidement : sur la roue arrière pendant le creux (un enroulé), avant d’arriver sur la bosse et dans le creux de la bosse (c’est un cabré-enroulé), ou en sautant d’une bosse à l’autre (ce qui est spectaculaire quand les sauts font 6 mètres ou plus de long) ; c’est l’obstacle le plus souvent rencontré sur les pistes ;
  • Triple : trois bosses ;
  • Table : bosse en forme de table : une montée, un plat et une descente ; le plat fait de 1 à 8 mètres de long, toujours pour favoriser les sauts ; ce type de bosse est très apprécié pour l’apprentissage du saut chez les jeunes pilotes ;
  • Double asymétrique : double table, dont la première est plus courte que la deuxième ;
  • Pro : table à simple bosse, au début ou à la fin de celle-ci[Laquelle ?] (en forme de chaise) ;
  • Whoops : série de bosses très rapprochées (5 à 10 espacées de 2 à 5 mètres) ; il s’agit d’un obstacle intéressant car il existe de multiples manières de le passer ; souvent, les pilotes sautent ces bosses deux par deux ;
  • Dromadaire : table à simple bosse, au milieu ;
  • Simple pro : simple bosse suivi d’une pro ;
  • Double table : double bosse suivi d’une table ;
  • Simple table : bosse simple avec une table juste derrière ;
  • Table table : deux tables à suivre ;
  • Quadruple : série de deux doubles.

Une compétition de bicross est assimilable à un sprint où le sprinter doit franchir des haies sur une distance moyenne de 300 mètres, avec en plus, de légers dénivelés.

Les pilotes sont positionnés sur une pente, appelée butte de départ, ou start, avec la roue avant appuyée contre une grille escamotable. À l’origine, cette grille s’abaissait par un mécanisme actionné manuellement, il n’y avait pas de feu, on pouvait entendre « Attention pilotes ! Prêts pilotes ? Riders ready ? Go ! » et la grille tombait. Ce système a occasionné de nombreux faux départs et pouvait parfois blesser légèrement les pilotes qui chutaient.

Aujourd’hui, sous l’impulsion des américains, la totalité des pays ont adopté un système de départ actionné par un piston à air, qui replie la grille vers l’avant et permet aux pilotes de s’extraire plus rapidement. Les ordres de départ sont énoncés par un haut parleur suivant la procédure suivante homologuée : « OK Riders let set them up ! Riders ready ? Watch the gate ! ». Les concurrents regardent les feux tricolores : rouge, orange puis vert. Quand le feu passe au vert, la grille bascule vers l’avant.

En 2004, la France installe un nouveau système de grille de départ sécurisée et silencieuse, ayant la forme d’un quart de lune caissonné, qui empêche ainsi qu’un pilote ne glisse un de ses membres en dessous. Elle est notamment utilisée lors des championnats du monde de BMX UCI de Paris-Bercy en .

Actuellement, un nouveau système est utilisé dans certaines courses : la random gate (littéralement « grille aléatoire »), où un délai, choisi aléatoirement par un programme, s’écoule entre le Watch the gate! et la chute de la grille ; ce délai varie de 0 à 3,5 secondes ; ce type de grille favorise les réflexes et enlève l’avantage que pouvaient avoir les pilotes à domicile, connaissant exactement l’instant auquel la grille s’abaissait.

Il y a 8 pilotes maximum à s’élancer sur la piste. Si, dans une catégorie d’âge, le nombre de participants est supérieur à 8 (ce qui est souvent le cas), les pilotes font 3 manches qualificatives par groupe de 8, puis des huitièmes, quarts, demi et une finale pour chaque catégorie d’âge. Il faut être dans les 4 premiers pour passer aux manches suivantes.

Il y a environ 15 catégories, filles et garçons séparés (sauf pour les courses moyennes où il n’y a pas assez de pilotes pour le faire). Les Espoirs sont les débutants (ce terme n’était utilisé que dans les années 90). Les plus jeunes sont les Prélicenciés (6 ans et moins) et les plus vieux sont les Vétérans (plus de 40 ans). Un champion Élite est âgé, en moyenne, de 21 ans. Ces jeunes sont des sportifs de haut niveau, reconnus par le Ministère de la jeunesse et du sport, bénéficiant d’un suivi médical.

La France fait partie du groupe de tête du BMX Race. Certains pilotes, comme Christophe Lévêque (9 fois champion du monde), ou Thomas Allier (2 fois champion du monde), sont des stars et sont allés vivre de ce sport en tant que professionnels aux États-Unis. Christophe Lévêque réside toujours aux États-Unis, en Californie. À 33 ans, il est le sportif le plus titré de l’histoire du BMX.

Les championnats du monde de BMX de 2005 ont réuni 2 500 pilotes de 45 pays à Paris-Bercy.